Mais souvent nous n’avons pas le regard assez pénétrant, assez habitué, assez fin, pour prêter attention à ces petites formes, aux formes des formes, qui pour nous ne servent qu’à produire des mots, du sens : ce ne sont que des lettres. Et pourtant...
La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
Baudelaire. les Fleurs du Mal. Correspondances.
Mais il ne s’agit pas ici de « nature » comme chez Baudelaire mais d’une production humaine. Nous les avons littéralement sous les yeux et, peut-être à force de les voir, ne les voyons-nous plus. Pour Baudelaire le poète était celui qui savait retrouver dans la nature les correspondances, d’un signe à l’autre. Celui qui sait voir et lire dans les caractères, ces petits signes magiques, est sans doute aussi un poète.
Regardons, écoutons, ce qu’ont à nous dire ces formes, ces formes qui nous parlent de l’homme, de son histoire, de ses styles, de ses rêves. Elles sont le reflet de nos sociétés.
C’est un art de la main, et un art de l’outil.
Un art qui plaît à l’œil mais aussi à l’esprit.
Mais revenons sur terre et pour exercer nos regards, apprenons à voir, à définir, à penser, ces typographies, ces polices, ces caractères.
Voici deux sites profitables qui proposent de découvrir les mots de cette science.
http://www.typographie.org/index.html
http://www.planete-typographie.com/index.html
Ne vous perdez pas, commencez par découvrir les parties « manuel » ou « description ».
Pour finir, une petite image qui nous montre que les formes peuvent être le reflet de styles mais pas forcément des choses.